lundi 4 juillet 2016

A propos du blog "Les chanteurs copieurs"

 "la particularité de tout  vrai créateur c’est d’élaborer un parcours qui lui appartient en propre malgré les apports successifs  des uns et des autres."
Christian Schmitt, critique d'art.

 Comme il est difficile, pour certains artistes, d'élaborer un parcours leur appartenant en propre !

 Un jour, après des années à ne pas en croire mes oreilles et à constater avec effarement que beaucoup de chanteurs sont des petits copieurs, j'ai entendu la belle chanson "Strange Days". Je me suis dit "Tiens, Kate Bush a fait une chanson que je ne connais pas?" Je cherche le titre, et là j'apprends que c'est une chanson d'An Pierlé, chanteuse que j'écoute mais qui avait pour habitude d'imiter Tori Amos. Et là je me suis dit: "C'en est trop, il faut que je fasse quelque chose sur les copieurs!" Moins pour rendre justice à mes "rock stars" préférées (parce qu'à mon avis elles s'en fichent complètement), que pour  tenter de faire ouvrir un peu les yeux (les oreilles, plutôt), aux adorateurs des copieurs. L'imposture est parfois difficile à reconnaitre. Pourtant, si certaines imitations sont flagrantes, elles sont quand même pardonnées par les fans, qui se voilent la face (ou ignorent totalement l'existence de la source d'inspiration principale de leur idole, oui oui c'est possible!).

Grande admiratrice des chanteuses-compositrices Kate Bush, Tori Amos et Björk, dont je connais bien l'oeuvre, je vais surtout parler dans mes articles des chanteuses qui ont elles aussi un univers romanesque et déjanté qui me plait, mais qui malheureusement copient!  Parmi mes "copieuses" préférées, vous trouverez donc An pierlé et Emilie Simon en tête. Puis d'autres articles suivront pour d'autres copieuses ou copieurs, ils ne perdent rien pour attendre!...

Tout d'abord, je me suis rendue sur wikipédia pour récupérer vite-fait (je n'ai pas que ça à faire, non plus, non mais!!) des définitions du mot "plagiat" et "imposture", parce qu'il faut savoir quand même de quoi on parle. Il n'est ici aucunement question de plagiat: les chanteurs-copieurs dont je parle ne font pas de plagiat, mais rendent hommage, sans le vouloir, aux artistes qu'ils imitent effrontément, en laissant de côté leur personnalité propre pour revêtir celle de leur modèle. Ils se cherchent mais ne se trouvent jamais (dans le cas de An Pierlé ou Damien Saez par exemple), ils ont oublié de trouver leur propre style, tant ils ont joué les caméléons.
Par contre, je tiens à souligner que ces artistes ont quand même du talent, et j'aime beaucoup certaines de leurs chansons, même parfois celles qui sont les plus représentatives de leurs impostures... S'ils ne copiaient pas impunément, ils auraient trouvé grâce à mes yeux (à mes oreilles, plutôt), car leurs créations sont musicalement bien abouties, et la direction artistique de leurs projets restent différents de ceux des "modèles" qu'ils imitent. (Car rappelons quand-même qu'il est presque impossible d'atteindre le niveau d'une Kate Bush ou d'une Björk en matière de composition et d'arrangements musicaux.)
Eh oui, j'apprécie quand même d'écouter mes chanteuses-copieuses préférées, même si parfois cela me fait vraiment rire, tant l'imitation est poussée! Jamais je n'aurais perdu mon temps à faire un blog sur des boulets sans talent (selon mon point de vue bien sûr...) qui utilisent 4 accords ou sont obligés de se payer des robots pour avoir des millions de vues sur You Tube, car ces gens-là ne m'intéressent pas. Même si ce ne sont pas des copieurs, ce sont finalement eux les vrais imposteurs, et mieux vaut un copieur talentueux qu'un non-copieur pas bon. Tous se reconnaîtront.

Tous les artistes s'inspirent à un moment d'un autre artiste. Même Agnès Obel, avec ses chansons épurées et totalement originales, a dû s'inspirer à un moment ou un autre d'une autre artiste, dans sa jeunesse (on cherche, on cherche!)... Kate Bush parle de Joni Mitchell, de Genesis, de Bowie. Quant à Bjork, on la dit influencée par Kate Bush et Nina Hagen. Regina Spektor ressemble un peu à Tori Amos quand elle est à son piano... Camille, malgré son style tout à fait original, a trouvé aussi obligatoirement à un moment de l'inspiration chez les musiciennes-pop-stars femmes.
On peut très bien s'inspirer d'un artiste sans l'imiter, Tori Amos s'est bien inspirée de Kate Bush, comme beaucoup, mais le fort caractère de Tori, son talent scénique, ses géniales compositions l'ont sauvée de l'imitation et l'ont emportée très loin.
Tout cela n'est pas de l'imitation, c'est de l'inspiration.
Emilie Simon, dans ses premiers albums magnifiques, s'est seulement inspirée de Björk, avant d'imiter Kate Bush vocalement dans les derniers.
"La limite entre la contrefaçon et la simple inspiration ou l'hommage est parfois difficile à déterminer," dixit wikipédia; c'est pour cela que mes chanteurs-copieurs passent souvent pour de grands artistes créatifs et originaux...  Mais tout le monde n'est pas dupe!

Alors, est-ce de l'imposture?
Voici la définition du mot imposture:

"Une imposture consiste en l'action délibérée de se faire passer pour ce qu'on n'est pas (quand on est un imposteur), ou de faire passer une chose pour ce qu'elle n'est pas. La nature d'une chose ou d'une personne se révèle en définitive différente de ce qu'elle laissait paraître ou croire. Ce mot provient du latin imponere : « abuser quelqu'un ». Son utilisation en tant que mode de manipulation peut être anodine et limitée, mais obéit aussi dans certains cas à des desseins d'escroquerie ou de propagande."

Dans le cas de mes copieurs, nulle propagande, bien entendu: nous sommes dans le domaine du divertissement.
Manipulation (des fans)? Escroquerie? Manque de créativité?

"L'imposture soulève de nombreuses problématiques :sociologique (comédie humaine), psychologique (crise identitaire, sentiment d'imposture), philosophique, politique, etc. Certains psychologues suggèrent la nécessité de « l'invention de soi » : se constituer en tant qu'individu relève d'une conviction progressive à géométrie variable, d'une fictionalisation du Moi, tant que le regard des autres valide ou accrédite nos actes. L'imposteur n'existe que parce que les autres ferment les yeux, se taisent ou en jouent. Dénoncer une imposture permet, hormis les cas d'escroqueries manifestes, et dans certains cas précis, de rétablir ce que l'on appelle « la vérité», notion des plus relatives s'il en est."

Dénoncer des petites impostures, remettre les pendules à l'heure, rétablir une "vérité" (même si cette notion est "relative", je l'admets), s'essayer à la critique d'artistes et d'albums, et enfin rendre hommage aux artistes les plus "inspirantes" de la variété internationale, voilà le but de ce blog.

dimanche 29 mai 2016

Christine and the Queens... and Michael Jackson!

Héloïse Létissier, alias Christine and the Queens, s’est révélée être une chanteuse-compositrice-interprète-danseuse de talent, avec des compositions et des textes d’une grande qualité. Malgré tout cela, Christine-le-personnage a lui aussi un problème de personnalité. Sa façon décomplexée d’appréhender le showbiz et sa manière d’entrer dans le star-system par la grande porte révèle bien des choses, ou plutôt une chose.
Car derrière les néanmoins sincères revendications féministes et l’éloge de la différence, derrière des chansons poétiques très réussies grâce à une belle plume intelligente, derrière les chansons en français-parce-qu'il-le-faut-bien, se cache le but ultime et secret (mais tellement perceptible) d’Héloise : ressembler à son idole le « pop king » Michael Jackson !! Une seule chose crève mes yeux et m’empêche d’aimer Christine complètement : je vois le King of Pop transparaître dans tout ce qu’elle fait, des collaborations avec des rappeurs jusqu’à la danse en passant par la voix et les postures.

Où es-tu Christine ?
Il faudrait pourtant faire un choix entre ces dex possibilités:
1 ) pour devenir une artiste originale à part entière, il faudrait revenir à une vision plus modeste de la chanson et de sa propre personne, arrêter d’imiter Michael, de se cacher derrière lui, créer une danse plus originale, voler de ses propres ailes, continuer une carrière prometteuse et originale, comme Camille par exemple. Continuer le mélange des « genres » en se rendant compte que Jackson lui n’a rien a voir avec le "genre" justement, car il est toujours resté un enfant.

2) ou bien alors se décomplexer encore plus en comprenant qu’une partie du public est justement au rendez- vous avec Christine pour ça : revoir l’une des plus subtiles des réincarnations multiples de MJ et dans ce cas oser donc se décomplexer à fond, faire quelques reprises du king de temps en temps en live, l'imiter dans la danse, oser un moonwalk, faire des clin d’œil pus appuyés, cela plairait a une partie du public et énerverait l' autre, lâcher le coté féministe et androgyne, se prendre réellement pour MJ et être un enfant comme dans la phrase de la chanson "Half ladies" : « si je ne peux pas être une grande fille, je serai un petit garçon".

Conclusion:
Cela a le mérite de me donner envie de me r'faire l’intégrale des clips de MJ

Damien Saez: un Bertrand Cantat pour les ados

Un peu de Bertrand Cantat, un zeste de Jacques Brel et de Ferré, un soupçon de Radiohead, mélangez et vous obtenez Damien Saez! Cette recette aurait pu être des meilleures, si Saez n'était pas lui aussi atteint du syndrome An Pierlé: un artiste avec du talent qui n'a jamais trouvé une vraie personnalité artistique et qui a trop revêtu celle des autres. Encore un beau gâchis, en quelque sorte!

Damien Saez, auteur-compositeur-interprète français né en 1977 est le créateur d’une œuvre musicale et poétique très foisonnante. Connu à ses débuts pour le single "Jeune et con" en 1999, Saez n’a cessé depuis de dénoncer dans ses chansons le système capitaliste. Son premier album, Jours étranges, datant de 1999, est un bon album malgré une voix un peu agaçante et nasillarde. Cet album apporte des références mais peu de copiages, sauf la chanson "Jours étranges", copiée sur la trame de "Exit music for a film" de Radiohead. Très bon mélodiste, Saez n’a pourtant jamais trouvé son style propre, devenant tour à tour copieur (voix, texte et musique) de Noir Désir, Radiohead ou bien lorgnant du coté d’œuvres majeures de la grande chanson française, qu’il porte aux nues (Brel, Ferré…) 
Dans l’émission On n’est pas couché du 20 février 2016, Yann Moix dit du groupe Dionysos qu’il n’a jamais trouvé un style propre. Je répondrais à Yann Moix que même si Dionysos s’inspire de l’univers de Tim Burton, beaucoup d’artistes en font tout autant (Emilie Simon, Thomas Fersen…). Tim Burton n'est pas propriétaire universel des squelettes et des fantômes. Mais ce que dit Yann Moix pourrait s'appliquer d'avantage à Saez, qui devient tour à tour Bertrand Cantat ou Tom Yorke…

Le troisième album de Saez s'appelle Debbie (2004). C'est pour moi un album où notre petit copieur est dans sa période Noir Désir à fond les ballons! La chanson En travers les néons vous rappellera sûrement Noir Dez: 

"Dans la mégacité
Aux merveilles,
En travers les néons
Dans la mégacité"

Un petit goût de déjà-vu, non? Voici maintenant les paroles de la chanson "J'hallucine", pure ambiance western à la Joey, de Noir Dez:


"Dans le paranormal
Dans l'animal instinct"

 Voir aussi les paroles de Debbie et de Bettie, zappez la chanson "Sexe" au mauvais goût affiché un peu misogyne  (à moins que ce ne soit fait exprès, c'est tellement gros!)

Dans son quatrième album (2008) intitulé Varsovie - L'Alhambra -Paris, Saez s'en donne à coeur joie à "rendre hommage" (dixit wikipédia) à ses idoles de la chanson française, Brel et Ferré en tête, et nous on a mal au coeur tant cette profusion de chansons qui tanguent est indigeste!
Le cinquième album, A Lovers Prayer, écrit et chanté en anglais, édité sous le pseudonyme de Yellow Tricycle, est donc une sorte d'hommage à Radiohead, si on va dans ce sens-là!

Conclusion:
On appréciera donc d'avantage Damien Saez pour sa critique de l'industrie musicale, de la société de consommation plutôt que pour ses chansons! (Petit bémol concernant la chanson "Jeunesse lève-toi", particulièrement réussie). Comme Peter Pan, il n'a jamais voulu grandir...





An Pierlé: la reine des transformations


An Pierlé
An Pierlé est une chanteuse et pianiste belge née en 1974. Elle est pour moi la chanteuse-compositrice (de talent) avec le plus gros problème de personnalité au niveau de la voix.
Wikipédia oublie de la mentionner dans sa (longue) liste d'artistes influencés par Kate Bush. Simple oubli ou bien An Pierlé est à ce point ignorée pour ne pas y figurer? Y aurait-il un malaise quand miss Pierlé frôle l'imitation de Kate ou de Tori Amos?
Dès son premier album, Mud Stories, (1999), on croit entendre un nouvel album de Tori Amos: eh oui, qu'elle le veuille ou non, An Pierlé a comme modèle incontestable Tori Amos, jusqu'à aujourd'hui encore.

Tori Amos est une chanteuse et pianiste américaine née en 1963, elle s'est fait connaître au début des années 90 avec son titre "Crucify", grâce à son originalité et au fait qu'elle ait réussi à devenir une "rock star" avec un piano comme instrument principal.
La ressemblance de timbre de voix entre Mrs Pierlé et Amos ne peut pas être due au hasard. C'est tellement frappant que An a été, à son grand regret apparemment, comparée très vite à Tori. Et c'est là que le problème se complexifie, et que l'inconscient entre en jeu. Quand on veut passer pour une originale déjantée, pourquoi être dans l'imitation? Quand on aime et écoute une artiste au point de connaître si bien sa façon de chanter, pourquoi la renie-t'on ensuite au lieu de la citer comme référence? Mystère... Dans l'album suivant d'A. Pierlé, Helium sunset (2002), on oscille toujours entre Tori Amos et Kate Bush. Dans la chanson "18 nicotine", on entend An au début, puis arrive Kate et ensuite Tori.  Mais c'est An qui fait les 3 voix, bravo! L'album suivant,  An Pierlé & White Velvet (2006), est un bon album avec moins d'imitation (encore que...), mais la chanson "Not the end" ressemble vraiment, rythmiquement, à la chanson "Sweet deams" de Tori.
Mêmes les titres de certaines chansons de An ("Goddes",  "Sister", "Jupiter",  "Good year", "Cold winter", par exemple) rappellent ceux de Tori ("God", "Sister Janet", "Hey Jupiter", "Pretty good year", "Winter").
Tori Amos
Tori Amos la flamboyante a une personnalité de feu et une "rondeur" dans son univers enveloppant, qui vont avec son physique. An Pierlé aurait pu réussir sur un autre registre, au lieu d'essayer en vain d'être dans le même. Elle en fait des tonnes, cela ne lui va pas. Elle aurait pu être une artiste "habitée", certes, mais pas habitée par l'esprit de Tori Amos et Kate Bush!

An Pierlé commence vraiment son "Kate Bush style" dans l'album suivant, Hinterland. Sur la page You tube du clip de "Break my bones" de An Pierlé, un utilisateur poste le commentaire suivant: "As everybody, I hear Kate Bush"...
Elle a dû écouter Kate en boucle avant de composer la chanson n°2, "Where did it com from". Nos oreilles hallucinent en écoutant la voix et la suite d'accords de fin, qui sont typiques de Kate Bush.
Sur le titre "Everything is new again", on revient à Tori en force.
Puis vient l'album Strange days, avec la fameuse chanson éponyme, (pour moi la plus belle chanson d'An Pierlé), très beau titre dans le style "katebushien" le plus pur (voix et mélodie)... "The house of sleep" et "Secret thoughts" s'inspirent aussi beaucoup trop de Kate. Alors qu'on espérait qu'A. Pierlé allait se "libérer" de T. Amos! Eh bien non, car la voix et le style de Tori reviennent sur les titres "This burning" (époque I can't Tori Read ) et "Suburban skies".
L'album Strange Days est un album hybride mi-Tori, mi-Kate.

Il faut quand même être doué pour arriver à faire des chansons presque dignes de Tori Amos ou de la grande Kate Bush... Donc pour finir cet article, une seule question s'impose : pourquoi? An Pierlé est belle, certes fade, comparée à Tori, mais ça on s'en fout, on sait très bien que pour réussir en musique, seule la beauté intérieure compte! hé hé ;-)) An Pierlé est talentueuse et "habitée" (car je pense que son côté déjanté n'est pas feint). Alors POURQUOI? Pourquoi imiter? Pourquoi revêtir à ce point la personnalité d'une autre? Pourquoi ne pas s'accepter finalement? 

Conclusion:
C'est pour ça que, malheureusement, An Pierlé n'a jamais vraiment décollé. Après toutes ces années a imiter, pourra t' elle encore trouver son style propre, et exister enfin par elle même comme une artiste originale et créative qu'elle est? Cela va être difficile, maintenant que le mal est fait... Mais vaut mieux tard que jamais, son meilleur album peut encore arriver, ne perdons pas espoir!

Si vous voulez découvrir An Pierlé, et seulement elle, voici ses meilleurs titres, à savoir ceux où elle n'imite personne: "Sorry", "As sudden tears fall", "Jupiter" (c'est limite, mais bon...), et ses reprises: "Such a Shame" et "Il est 5 heures, Paris s'éveille". 

                                                                        Kate Bush

jeudi 31 mars 2016

Le cas Emilie Simon

Emilie Simon, auteure-compositrice-interprète française née en 1978, a un talent si grand (mélodies, textes) qu’elle n’aurait jamais dû copier personne. Il en a été malheureusement autrement. Etre surnommée la Björk française, comparaison assez méritée et au combien flatteuse, ne lui suffisant pas, Emilie a commencé avec son album The big machine (2009) a imiter Kate Bush. La petite voix si jolie d’Emilie dans ses premiers albums s’est transformée en une voix stridente et haut perchée qui tente une (mauvaise) imitation de Kate Bush. Mais Pourquoi a-t-elle fait cela? Sur le site albumrock, la critique de The big machine par Laura est la suivante :

"Crevons l’abcès dès maintenant : Kate Bush, Kate Bush, Kate Bush. Voilà, c’est dit. Le problème de cet album est que l’influence première d’Emilie ressemble plutôt à une caricature grotesque. La chanteuse singe jusqu’aux moindres recoins les manières vocales de Kate Bush. C’est frappant, ça crève les oreilles, il est impossible de le renier. On est quand même éloigné du style vocal doux mais puissant qu’Emilie avait adopté pour ses premiers albums. Ici, on frise le ridicule : cela ne lui va pas, c’est faux, forcé, et ce n'est pas faute au chant en anglais, très bien intégré sur les autres albums."

A ce très bon article, qui résume tout, je peux ajouter que dans le clip de "Dreamland" on voit Emilie accrochée dans les airs exactement comme Kate dans le clip de "Wow". Depuis, Emilie Simon a sorti 2 autres très bons albums où elle a du mal à ne plus imiter Kate Bush mais cela devient de moins en moins présent. Dans son premier album, absolument magique, la chanson "Vu d’ici", magnifique joyau, n’a jamais été égalée.

Conclusion:
Emilie Simon est une artiste incontournable de la chanson française, reconnaissons son talent et ses magnifiques chansons, trop peu connues du grand public; on peut dire aussi que, même en vivant à New York, la chanteuse n'a pu réussir sa carrière internationale. Pourtant les chansons sont bien supérieures à ce qu'on peut entendre en anglais aujourd'hui.